Grandir ensemble : tisser la sagesse autochtone et la science occidentale pour un avenir durable (A/IS)

Le foin d’odeur est très important pour plusieurs communautés autochtones sur l’Île de la Tortue, y compris les Micmacs. Précieux sur les plans écologique et culturel, le foin d’odeur est tissé lors des cérémonies et offre un réconfort psychologique. Par contre, les problèmes relatifs à l’accès aux terres, à la dégradation de l’habitat et à la perte des connaissances traditionnelles suscitent des inquiétudes. Le Nova Scotia Community College (NSCC), la Confederacy of Mainland Mi’kmaq (CMM) et l’Institut des ressources naturelles Unama’ki collaborent avec les communautés micmaques pour étudier cette herbe. Les présentateurs feront part du projet de recherche sur la culture durable du foin d’odeur qu’ils mènent au sein des communautés afin de rendre la plante accessible aux sept prochaines générations. De plus, ils expliqueront comment ce projet a entraîné l’apprentissage et l’adoption de nouvelles méthodes de connaissance. En effet, le projet visait d’abord l’étude des méthodes d’irrigation et de fertilisation du foin d’odeur selon un modèle scientifique purement occidental. Or, au fil du temps, les membres de la communauté ont expliqué que la meilleure façon d’assurer la survie du foin d’odeur était de l’introduire dans les communautés en le plantant directement dans les plates-bandes. Ainsi, le projet adopte désormais l’approche Etuaptmumk (à double optique) et cherche à mieux comprendre les besoins de la plante à travers la germination, la propagation et les conditions de croissance. Ces connaissances seront ensuite partagées avec les gardiens du savoir et de la terre micmacs afin de poursuivre la croissance au sein des communautés et à l’avenir.